Dans le Parc des Grands Princes, il y a ceux qui marquent des buts, ceux qui se dressent dans les alcôves les soirs de match à huis clos pour célébrer à même le béton une victoire en Ligue des Champions. Mais il y aussi les petits princes. Ceux qui charbonnent loin des gradins, dans d’autres terrains entourés de bardeaux d’asphalte. Qu’ils soient ateliers, bureaux, chambres, studios, leur arène est ailleurs, loin des crépitements d’un fumigène trop vite craqué ou d’un flash de paparazzi. Et c’est à ces charbonneurs que nous avons voulu rendre hommage dans cette CARTE BLANCHE que nous a laissée le PSG. Nous sommes allés voir ces créateurs, ces artistes que le Paris Saint-Germain inspire. Ce club de renommée internationale a su aller draguer la mode et cette dernière, qui n’attendait que ça, a succombé. Un coup de foudre que nous avons capturé dans l’un des plus beaux jardins de Paris. N’y a-t-il pas plus grand parc que le Parc lui-même, celui où poussent sous un vacarme de virages des types qui plantent ces trucs qu’on ne trouve pas ailleurs, des buts venus d’un autre monde ?
On a demandé à plusieurs créateurs français d’imaginer des pièces uniques empreintes de l’ADN du club de la capitale. Alors ils ont créé. “Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en souviennent“, écrit Saint-Exupéry dans Le Petit Prince. Mais s’il y a un endroit où on n’oublie pas son âge tendre, c’est bien sur ces strapontins en plastique. Ceux qui, une fois baissés, seront les spectateurs d’envolées lyriques à chaque action. Ceux-là aussi qui accueilleront des gouttes de ketchup d’une barquette de frites pas assez salée avant d’être violemment claqués pour cause de contre-attaque infructueuse. Il faudrait mettre trop de mauvaise volonté pour dire que le PSG ne pense qu’à l’image. Les créateurs s’approprient depuis toujours ce qui les entourent, ne sommes-nous pas étreints par le football depuis tant d’années ? Comment le ballon rond aurait pu échapper à l’inspiration alors qu’il est depuis toujours une muse plantée dans nos salons. Là, couché devant notre canapé, attendant qu’on le redessine à l’occasion d’une troisième mi-temps ou qu’on lui hurle dessus s’il ne s’est pas bien placé. Foutu hors-jeu. Foutu beau jeu.
Le Petit Prince portait une écharpe. Plus pour se tenir chaud que pour défendre l’étendard de son astéroïde B 612 mais tout même assez emblématique du personnage. L’écharpe est aussi l’accessoire fétiche du supporter qui la brandit comme une coupe gagnée. C’est elle qu’Enfant du Cartel, créateur parisien, est venu réinventer. Avec l’apport de la friperie spécialisée LineUp, il a créé pour nous une robe qui sent bon les archives du PSG. Souvenir de victoire ou de défaite (si elle est imaginée spécialement pour un match), l’écharpe est la petite soeur du maillot. Elle se collectionne, se garde au fond du placard, se cloute sur un mur et se porte désormais en robe.
Écharpes avec Cinabre Paris, collection capsule avec le label japonais Edifice, partenariat avec Jordan… Le PSG a multiplié les collaborations mode et streetwear ces dernières saisons. Nous avons voulu y ajouter une bonne touche de hype en demandant à Teethdealer d’imaginer des grillz sur mesure pour le rappeur Sneazzy. Le prothésiste a apposé les lettres PSG sur un trio de bijoux de dents. Ou comment avoir les crocs.
Autre créateur à rejoindre notre équipe type : Golden Cabane. Depuis des années, le designer fait fusionner ses deux passions : la mode et le foot. Celui qui glissait déjà quelques pièces chez colette continue ses reworks en prenant pour toile blanche les maillots de football. Déjà plébiscité par Dj Snake pour ses remix de jerseys, le créateur montre cette fois une autre facette de sa créativité en imaginant pour nous des bijoux en plexiglas flanqués des symboles du Paris Saint-Germain. Accompagné de Monsieur Sept Cinq, il imagine des chaines à larges pendentifs et gros maillons qui viennent sublimer les signatures visuelles de l’institution.
Impossible de ne pas présenter une sneaker dans cette planche de réflexion. La basket est désormais un incontournable et c’est ainsi que le custom designer J Custom 31 a imaginé une Converse reprenant les codes du maillot third de la saison 2019/2020. Base blanche, logo bleu et rouge ainsi que légère collerette rappelant le col du jersey façon polo, la Chuck Taylor montante est pour la toute première fois revisitée aux couleurs du club. Dans la galerie un peu plus bas c’est Pierre Brault, artiste plasticien, qui réalise des structures en plexiglas coloré et translucide pour venir conclure cette CARTE BLANCHE avec le blason du Paris Saint-Germain oversize tout en transparence. Oh, et le durag est tout simplement fait maison.
Outre les créateurs que nous aurons sélectionnés ici, il faut noter les autres collaborations particulièrement réussies par le PSG ces derniers mois. On relèvera notamment les bijoux imaginés avec l’artiste Philippe Audibert, qui flanque les emblématiques slogans du club “Ici c’est Paris” ou “Paris est magique” sur des bagues ou encore des bracelets, rattrapé à grande vitesse par les Californiens de SUPER73-Z qui ont conçu un vélo électrique customisé. Paris à tout allure.
Ô Ville Lumière, sens la chaleur de notre coeur, vois-tu notre ferveur,
quand nous marchons près de toi dans cette quête. Chasser l’ennemi, enfin pour que nos couleurs,
brillent encore….
Art Direction
Hanadi MostefaEditor
Hanadi MostefaPhotographer
Julien LienardLighting/Tech
Noa Dorbeau, Aymeric Lepesant Et Quentin LarcherHair Stylist
Lukas Laloue/SandralinaMake-Up
Aurore Gibrien/Alexia AmzallagStylist
Mickael Kidumu/Louis BattistelliStyle Assistant
Pirrie WrightModel
Jonathan Tidika, Sally Diagne, Ferdinand G, Steve PinelCreative
Hanadi MostefaLocation
Parc Des PrincesDesigner
Golden Cabane, Enfant Du Cartel, Pierre Brault, Teethdealer, Monsieur Sept Cinq, Delphine Dénéréaz, Jcustom31Clothing
Louis Vuitton, Loewe, Fendi, Prada, Hugo Boss, Valentino